Nous voilà donc à présent dans le bush queenslandais, qui paraît un peu moins sec que son voisin et moins chaud. Nous prenons toujours autant de plaisir à se sentir seuls au monde, presque personne à l’horizon. 


Un arrêt à Mount Isa, petite ville que Seb avait tant rêvé depuis plusieurs jours car on lui en avait fait une pub d’enfer. Pas folichon, un dodo perturbé par les voitures alentours, un lock out humide, inondé par les employés qui viennent arroser la zone de peur que ce soit trop sec. Sans grande beauté et ça commence à cailler! On va ressortir les pulls bien cachés. 

On peut tout de même y prendre un petit déj. 

Belle attraction du coin, le musée des fossiles qui regroupe des vestiges d’il y a 25000 ans à 30 millions d’années. On y découvre des ancêtres de certains des animaux actuels en Australie, certains sont très ressemblants! Très instructif et intéressant. 


Nous prenons plaisir à doubler des camions extra longs, même si parfois ce n'est pas toujours facile quand il y a des virages...


Deux options s’offre à nous pour la suite, soit continuer sur la même route mais refaire ensuite une partie de celle-ci pour la descente vers Cairns. Ou remonter vers le nord de l’est (vous suivez toujours?!), afin de rejoindre la Savannah Way plus sauvage et moins empruntée. Nous optons pour le plus désertique, route vers le nord (de l’est). 


Nous profitons des coins arides pour dormir souvent dans des zones isolées et donc simplement nous et les étoiles. 


Petite pause déjeuner à Normanton et plein d’essence, point important du voyage qu’il faut contrôler régulièrement pour évite la panne sèche. Nous remplissons fréquemment deux géricannes afin d’être sûr de ne pas manquer de fuel. 

Ce qui est étonnant, c’est qu’avant d’arriver là, on a croisé pas mal de vieux coucous, vieux 4*4 customisés avec pleins d’autocollants et pleins d’anciens qui nous saluent à chaque fois. Belle accueil dans le Queensland. 

Nous apprenons au détour de conversations qu’il se joue une course à but caritatif, 10 jours depuis Cairns dans le bush pour un appel aux dons pour des enfants qui n’ont pas la chance de partir en vacances. Belle initiative avec principalement des retraités dynamiques voyageant pour l’occasion. Le véhicule utilisé doit avoir plus de 30 ou 40 ans. Avec notre Toyota 99, on est ptits joueurs.


Mon chéri m’a prévu une belle soirée d’anniversaire, un repas entièrement préparé par ces soins et bien gras, il a écouté mes envies. Hamburger d’halloumi, légumes et frites maisons. Une croquette de poulet pour moi pour le côté viande, quand même!! (Il est végétarien). 

Anniversaire unique sous les étoiles d’un pays magique et très bien accompagnée arrosé d’un tout petit peu de vin, mais suffisamment, n’est-ce-pas Seb? 


Nous continuons de traverser le bush, où il est coutume (du moins dans le northern), de saluer chaque personne qui vous croise dans le sens inverse. On a l’impression de connaître du monde, dis! C’est agréable mais sur ce chemin presque désert, peu de passants. De plus, il n’y a plus que très souvent l’espace pour un véhicule sur la chaussée, le reste étant de la terre. Pour doubler et croiser les autres véhicules en face, il faut apprendre la technique, pas évident de freiner quand on est à 80km/h. 


Arrivée à Mount Surprise, que le Lonely Planet avait dépeint comme riche en activités. Les chevaux poneys ont l’air tristounets dans leur petit enclos. Et celui qui présenterai des serpents (on pensait à plusieurs serpents), n’est au fait qu’un local qui s’amuse à montrer son serpent de compagnie aux passants intéressés. On zape donc cette attraction. Repos et chargement de nos batteries dans une mini station service. 


J’ai bien fais de presser Seb ce matin pour partir tôt. Oui j’ai envie de continuer la route plus vite que lui car j’ai cru comprendre que la côte Est est pas mal non plus, j’ai peur de rater quelque chose. Lui, prend plaisir, un vrai Robinson. 

Surprise, de vrais et grands kangourous se baladent sur les bords de route. Dans le northern, il n’y a que des Wallabies. La différence se joue sur les couleurs des oreilles, noires aux extrêmités pour les wallabies et des bouts de pattes blanches. Ils sont très impressionnants ceux-là, ils nous regardent fixement, d’un air plutôt de “qu’est-ce que tu me veux!?” Puis s’enfuis. C’est dans la poche, ou plutôt dans l’appareil!


Nous finissons par arriver sur la côte Est, pas encore Cape Tribulation mais Ravenshoe. Ah, un phare cassé à l’avant, certainement un gros caillou est passé par là.