Arrivée chez ce couch surfing, c'est une salle de sport avec un tatamis. Il a une simple chambre séparée par un mur de taule. Et quand on rentre dedans, on se croirait tout de suite dans un garage. Deux motos d'un côté et tous les outils éparpillés de ci, de là.

Je repère rapidement qu'il n'y a qu'un lit mais constate qu'il y a deux matelas l'un sur l'autre. J'attends de voir comment compte s'organiser l'hôte. Et peu surprise, monsieur me demande de quel côté du lit je compte m'installer. Bien sur, je le remet vite à sa place et ai droit à mon propre matelas, quelle chance!!


Week-end peu passionnant car je dois m'investir dans la recherche de boulot. Je prend donc ces jours pour rédiger les meilleurs CV et lettre de motivation possible, un peu aidée par Mike quand il n'est pas dans un de ses deux boulots d'agent de sécurité.

J'ai envie d'un peu plus de confort, je quitte donc cette petite chambre afin de rejoindre le centre de la ville et m'installer quelques jours dans un hostel, le temps de trouver une chambre et un boulot.


J'ai déjà été dans le centre et j'avais été marqué par une réelle apparteid ici. Les blancs avec les blancs et les aborigènes entre eux, vraiment un choc et je ne me suis pas sentie à l'aise. Et en y revenant toujours les mêmes sensations désagréables. Mes deux couch surfing avaient déjà présenté des signes de racisme évident. Voilà qui ne me fait pas commencer mon voyage sous les meilleures conditions. Et cette semaine de recherche de boulot à Alice ne va pas me donner plus de motivation à rester là.

Une quinzaine de CV déposés en porte à porte ou online, quelques questionnaires remplis par internet et parfois, on a le droit à une véritable enquête, merci MC do et KFC.


Un point positif, une bonne ambiance dans l'hostel, beaucoup de français ou francophones. Une autre Sarah, qui me donne son bilan de 10 mois en Australie. Elle n'est pas véhiculée et me dit avoir toujours eu des difficultés pour trouver du boulot et qu'elle a du mal avec les personnalités australiennes qu'elle a rencontrée tout du long. Ca donne envie dis donc...

Quelques bonnes petites soirées avec belges, canadiens, français et allemands viennent redonner un brin de motivation mais vraiment pas des masses.

Une sublime journée, enfin me détend et me permet d'entrevoir les gros reptiles du coin, ça fait un peu peur mais qu'est ce que c'est beau et intéressant! Et une tite balade dans le jardin botanique, vue sur la ville et rencontre avec un wallaby qui n'est pas farouche.

Même un entretien à Mc Do ne m'a pas permis de commencer ma vie de bosseuse en Australie, négatif.

Même si j'ai trouvé plusieurs chambres, n'ayant pas le boulot et l'envie d'attendre pour, je décide de quitter la ville après une bonne semaine où presque tous les jours, je pensais quitter l'hostel et je revenais malgré moi. :-/


Même pour partir, cette ville semble ne pas me laisser en paix. J'avais trouvé une relocation, système où on doit ramener une voiture de location vers un point donné et qui est presque gratuit, il donne même un peu de sous pour l'essence. C'était donc parfait, un van 5 places! Oui, sauf qu'après résa, on m'appelle en m'annonçant que finalement, je ne pourrais pas en profiter, c'est annulé.

Je ne baisse toujours pas les bras et trouve un système de blablacar qui s'appelle coseats, oui mais, le seul qui propose une place est un camionneur, qui demande un tarif presque aussi cher que le bus et après quelques échanges, ma photo. Donc rapidement lassée et énervée, j'abandonne et me résigne à faire du stop... Je dois prendre un bus pour être au plus loin de sortie de ville. Une famille d'aborigène, mère et fille m'indiquent le bonne direction pour Darwin. Chargée comme une mule, je me poste donc exactement là où c'est indiqué pour s'en aller d'Alice. Le camionneur m'envoie un texto '' smartass'' car je suis assise sur mon sac et il termine finalement par taper la discute par SMS, il vient de me croiser...

Le stop n'a jamais été aussi difficile, personne ne s'arrête, après 2h30, je dois abandonner car la nuit va bientôt tomber et ce n'est pas très sécure. Pour retrouver encore une fois la même auberge, quelqu'un s'arrête cette fois pour me raccompagner sans même que j'ai demandé quoique ce soit, pourquoi Alice ne me laisse pas partir!!!?


J'avais rencontré auparavant un jeune couple de français et ils avaient réservé une voiture pour le lendemain. Je savais donc qu'il me restait cette option pour enfin quitter cette ville.

Départ finalement le lendemain et cette fois, définitif, aurevoir YHA (l'auberge).

J'ai un point de chute de réservé, une ferme où je vais travailler quelques heures par jour en échange de logement et des repas.