Mercredi 29 mai vol Berlin-Singapour 15h09


Après l’avoir tant désirée, me voilà enfin aux portes de ce pays si lointain, l’Australie.

Je ne suis pas encore arrivée à Singapour, une de mes nombreuses escales et déjà, je ressens que je m’éloigne de la France.


Mon pays qui n’a pas été si facile de quitter!

A bientôt 32 ans, c’est qu’on commence à avoir la trouille. Je sais combien la vie est précieuse et ayant acquis de l’expérience, prend beaucoup plus conscience du danger.

Ce n’est pas tout, les attaches crées au pays sont de plus en plus fortes, c’est que j’en ai rencontré du beau monde. Ces personnes qui se reconnaîtront et la famille, rien de plus sacré. Enfin, il semblerait qu’il existe bel et bien ce jeune homme tout aussi dingue, capable de traverser le globe en une semaine et de profiter de moments simples la suivante.

Petite dédicace à Tatiana qui semble avoir cerné l’énigme des sentiments.


Fini de lancer des fleurs, il est tant de passer à l’action et comme d’habitude, vous vous en doutez, ce début d’aventure n’en a pas manqué. Mes parents toujours aussi attentionnés, après avoir accepté que j’envahisse une partie d’une de leur chambre, cela n’a pas suffit, ils se proposent de se réveiller à 1h30, les yeux barbouillés, pour accompagner leur fifille à Charles de Gaulle, début du périple.

C’est que finalement, les épreuves commencent avant d’atteindre cet aéroport, mais où est donc passé le terminal 2D?! Les panneaux s’amusent de nous, un coup 2F, puis terminaux 1, 2, 3, ah on passe à du 2G. J’aurais préféré la 3G ;-) Le bitume défile sans fin près de 30 minutes alors qu’on avait été si rapide à atteindre la zone, pour une fois, pas de files interminables, trop tôt pour déplacer les foules et créer les bouchons habituels. Pas de panique, tout d’un coup, à n’en rien comprendre, le panneau 2 A, B, C, D, E, F, G fait son apparition. Pfiou, on y arrive, on a bien fait de partir à 2h! Il doit être 3h30 quand on reconnaît les nombreuses routes entrelacées bien caractéristiques des aéroports qui ne mène pas si facilement à destination. Cependant, un brin d’espoir quand apparait enfin, le terminal 2D, c’est carrément écrit en toute lettre estampillé aéroport Charles de Gaulle, c’est qu’on doit y être.

Oui mais où est donc maintenant l’entrée du parking? Nouvelle mission qui si vous l’acceptez, va vous faire tourner en bourrique encore une fois et vous propose des petits tours gratuits de l’aéroport. Quatre tours nous serons nécessaire pour trouver cette issue, encore une fois indiquée au lance pierre et qu’il a fallu rechercher durement, trouvée par pur hasard.

Et bien, si peu de temps écoulé, déjà des sueurs froides pour animer ces aurevoirs.

Après avoir repris nos esprits et remplis nos estomacs, il va être grand temps de se checker pour la voyageuse. Encore une grosse frayeur, cette fois, je suis persuadée d’avoir oublié mon passeport. il est Introuvable au milieu de ce flux d’adrénaline. C’est encore une fois mon père qui me fait retrouver des couleurs à la vue du précieux sésame, qui s’était gentillement camouflé au milieu de la paperasse.


Cette fois, ça y est, un dernier aurevoir, direction Berlin, première escale d’une longue traversée de la Terre.



Un vol sans encombre. Je peux sans problème continuer mon chemin, bagage déposé pour s’envoler vers Singapour, 12h20 de vol estimé. La compagnie Scoot est de Singapour, chaperonnée par Easy Jet, c’est pas folichon. Un low cost qui n’offre pas de repas durant le vol, il faut tout payer et asseyez vous bien, la horde d’hôtesses observent le moindre de vos mouvements et surtout que personne ne mange autre chose que les mets de la carte proposée, it’s not allowed madame! On ne serait pas partie pour la Corée du Nord par hasard, ouille :-/


Comme j’ai horreur de la pression, je ne me laisse pas embobiner, sandwich avalé en cachette et grignotage ni vue ni connue dans les toilettes, au moins j’y suis tranquille.  


L’avion est à peine rempli à sa moitié, mais les petits soldats en robe sont là pour veiller au grain, pas le droit de changer de place pour les pauvres touristes qui s’exctasient devant les nuages. Je vais rester sage, il ne manquerait plus que je sois expulsée de l’avion.


Même quand tu finis par accepter d’acheter un plat, la debit card, ça ne marche pas, donc si tu n’as pas de cash, oublies et ne manges pas!


Je n’arrive pas à m’assoupir comme il se doit, la tête tape de plus en plus fort et l’avion s’amuse à nous faire valdinguer comme des poupées, quelques turbulences qui ne nous empêcheront pas d’arriver à bon port.


Je dois vraiment avoir une tête de détêrée et surtout je ne suis définitivement plus en France, une frêle Singapouroise vole à mon secours, inquiète de mon sort. It’s okay thank you. Ma voisine russe, polonaise me soulage à coup d’ibuprofène.

Que de bonnes ondes dans cet hémisphère sud. La fameuse demoiselle me retrouve avant de récupérer les bagages pour un coup de menthe poivrée sur les tempes, un contact en Australie et un livret sur la religion en français, s’il vous plaît!